jeudi 15 avril 2010

Pédophilie : Un ELU UMP qui est aussi président du comité local de la Croix Rouge, membre éminent du consistoire, est placé en garde à vue dans les locaux de la PJ de Versailles. Lors de son audition, il passe aux aveux

 


 Les "Infiltrés" spécial pédophilie : un élu UMP des Yvelines devant le tribunal d’après l’AP


jeudi 8 avril 2010, par Staff Culturefemme
La polémique sur l’émission les « Infiltrés » va connaître sans doute un nouveau regain, avec cette nouvelle : Maurice Gutman, conseiller municipal UMP du Mesnil-Saint-Denis (Yvelines), sera vendredi 9 avril le tribunal correctionnel de Versailles pour "corruption de mineur de 15 ans", selon une information révélée entre autre par Leparisien.fr et par l’AP.
Maurice Gutman, 64 ans, est une des personnes « piégé » par l’émission les « Infiltrés ». Le concept du magazine les "Infiltrés", c’est faire un reportage-enquête sur un sujet donné, en s’immergeant au cœur du problème. Pour l’émission diffusée mardi 6 avril à 22h25 sur France 2, les "Infiltrés" a traité d’un sujet sensible, la pédophilie.
Avant même la diffusion de ce numéro des "Infiltrés" qui portait sur la pédophilie sur Internet, plusieurs procédures judiciaires avaient été engagées, plusieurs des personnes rencontrées lors de l’enquête qui a duré un an, ayant été signalées à la police, soit une vingtaine d’individus. C’est ce point qui fait surtout débat : le journalisme doit-il se contenter d’enquêter et informer, ou doit-il devenir un recours pour (aider) la police. Selon Leparisien [1] : "Il a suffi à Laurent Richard, rédacteur en chef des ‘Infiltrés’, de se faire passer pour ‘Jessica, 12 ans’ sur des messageries réservées aux ados pour être aussitôt contacté par des hommes prompts à multiplier exhibitions et propositions de rendez-vous à caractère sexuel. En caméra cachée, le reporter a pu en rencontrer une dizaine qui pensaient avoir amadoué une fillette. Parmi eux, un provincial sexagénaire, un Parisien de 26 ans ou ce chef d’entreprise de 35 ans qui confie être l’auteur d’attouchements sur sa fille de 5 ans". Toujours selon l’article du site Leparisien.fr, l’enquête menée par Laurent Richard "pointe les défaillances des modérateurs des sites Web et le manque de moyens de la police pour surveiller la Toile. Dans le monde, 750 000 prédateurs sexuels seraient connectés en permanence. En se faisant passer pour l’un d’eux, le journaliste a également infiltré des réseaux d’échanges de fichiers à caractère pédopornographique et recueilli (en caméra cachée) les confidences d’un pédophile québécois déjà condamné à dix ans de prison et récidiviste : ‘J’ai mis du temps à les mettre en confiance. Ces gens sont tournés vers leur obsession. J’ai été confronté à des images très dures, très violentes, et à des propos perturbants. Cette enquête laisse des traces’". En ce qui concerne la comparution vendredi de Maurice Gutman, selon l’AP, l’homme, « en charge du site Internet de la mairie, s’était connecté sur un ‘chat’ où il avait conversé avec un journaliste de l’agence Capa se faisant passer pour une fillette de 12 ans. Le conseiller municipal lui avait finalement proposé d’avoir des relations sexuelles. ».
Maurice Gutman, de même que d’autres personnes rencontrées lors de l’enquête, ont été dénoncé par le journaliste qui a communiqué à la Direction centrale de police judiciaire. Selon l’AP, « Lors de sa garde à vue, le conseiller municipal, membre de la Croix-Rouge locale, serait passé aux aveux. Placé sous contrôle judiciaire, il a été laissé libre avant son audience du 9 avril. Il risque sept ans de prison et 100.000 euros d’amende. »
Selon Leparisien.fr, Maurice Gutman « s’est connecté sur un site Internet de chat où il a conversé avec un journaliste se faisant passer pour Jessica, une fillette de 12 ans. Après de longues minutes d’échanges, le conseiller municipal lui a proposé d’avoir des relations sexuelles. ‘Le journaliste faisait croire que la petite fille avait peur d’avoir des relations. Mais le suspect se voulait rassurant et lui faisait comprendre qu’il lui apprendrait à faire l’amour sans lui faire de mal’. Dès que la conversation sur Internet a été terminée, les journalistes de France 2 ont dénoncé l’élu à la DCPJ à Nanterre (Hauts-de-Seine) en précisant que, durant l’émission, les ministres de l’intérieur et de la Justice seraient interrogés sur ce cas. Maurice Gutman, qui est aussi président du comité local de la Croix Rouge, membre éminent du consistoire, est placé en garde à vue dans les locaux de la PJ de Versailles. Lors de son audition, il passe aux aveux. Il raconte que cette conversation sur Internet a eu lieu alors qu’il se reposait en province. Il affirme que cette relation était tout à fait virtuelle et de l’ordre du fantasme. ©Culturefemme.com
Source : AP / Leparisien.fr

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